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Pourquoi les salariés restent au sein de leur entreprise ?

 

Aujourd’hui, savoir retenir et fidéliser un talent est plus important que de savoir en recruter. D’après une étude faite par Kronos, 87 % des personnes responsables des ressources humaines font de la rétention d’employés, une préoccupation majeure. Les raisons sont multiples. Avoir à recruter fréquemment est coûteux. Sans parler des problèmes organisationnels qu’une démission engendre, au niveau du processus de travail lui-même, mais aussi au niveau de la cohésion et de l’esprit de camaraderie, qui deviennent instables. Un taux de roulement élevé fait ainsi baisser la productivité. Il faut aussi noter l’impact de la capacité à retenir un salarié sur la culture d’entreprise et l’image de marque employeur. Dans un contexte de grande démission latente, connaître les principales raisons de la fidélité d’un salarié est donc crucial pour un employeur. Une étude de Willis Towers Watson prouve, en effet, que « 50 % de toutes les organisations dans le monde ont du mal à retenir certains de leurs groupes d’employés les plus précieux ». Pour anticiper le problème, découvrez dans cet article pourquoi les salariés restent au sein de leur entreprise.

 

 

1) Le bien-être au travail

 

Premièrement, un employé continue de travailler pour une organisation parce qu’il s’y sent bien. Les recherches de la fondation Mind ont prouvé que 60 % des salariés sont plus motivés lorsque leur bien-être au travail est pris en considération par l’employeur. D’après une étude de Wildgose (2017), la même proportion de salariés pense même que c’est bien plus important que le salaire.

 

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit le bien-être au travail comme un état d’esprit dans lequel, le travailleur trouve l’harmonie au travail satisfaisante. Il y a un équilibre entre ses besoins, ses aptitudes, ses aspirations et les contraintes réelles de son milieu de travail. Plusieurs facteurs peuvent donc être englobés dans ce concept large de bien-être au travail. En voici quelques-uns des plus significatifs.

  • Le confort et le caractère attrayant du lieu de travail : d’après l’état du lieu de travail dans le monde de Gallup, seuls 15 % des salariés ont une vision positive de leur lieu de travail. Le reste fait ce qu’il faut pour passer la journée et n’ont, de ce fait, aucun attachement émotionnel au lieu de travail, et a fortiori, à l’entreprise. Ils sont davantage susceptibles de démissionner.

  • L’ambiance de travail, non seulement vis-à-vis des collègues, mais aussi et surtout vis-à-vis des supérieurs hiérarchiques. D’après Harvey Mackay, homme d’affaires américain et également best-seller sur des œuvres autour de l’entrepreneuriat, « La loyauté des employés commence par la loyauté de l’employeur. Vos employés doivent savoir que s’ils font le travail pour lequel ils ont été embauchés avec une compétence et une efficacité raisonnables, vous les soutiendrez ». L’ambiance de travail peut aussi consister en une ambiance détendue, amusante. D’après la Harvard Business Review, un milieu de travail dans lequel la priorité va au plaisir et à l’établissement de liens avec les employés augmente la créativité, l’engagement et la détermination des employés.

  • Un processus de travail qui répond à leurs attentes. Il s’agit notamment ici de flexibilité, comme la mise en place d’une semaine de 4 jours ou comme l’aménagement d’une possibilité de travailler à distance. Une recherche collaborative d’Owl Labs révèle, par exemple, que 66 % des travailleurs qui ont joui de la possibilité de télétravailler commenceraient immédiatement à chercher un nouvel emploi si cette possibilité venait à lui être refusée. Il s’agit aussi de travail stimulant, correspondant aux compétences et aux attentes du salarié.

2) Les intéressements

Deuxièmement, malgré une évolution des tendances sur le sujet, les salariés restent encore aujourd’hui au sein de leur entreprise parce qu’ils sont bien payés. Selon une enquête mondiale de Willis Towers Watson sur les attitudes à l’égard des avantages sociaux faite en 2022, 56 % des employés ont affirmé que la rémunération était l’une des principales raisons pour lesquelles ils chercheraient un nouvel emploi. 41 % disent « qu’ils envisageraient d’accepter un emploi dans une autre entreprise pour une augmentation de 5 % ». D’après un rapport d’Employ Inc, une bonne majorité d’employés pensent qu’ils pourraient gagner plus d’argent en changeant d’emploi.

 

 

Offrir un salaire juste favorise donc la rétention de salariés, car d’après un sondage de Robert Half en 2022, le salaire reste le critère numéro un qui fait la différence dans le choix de rejoindre une entreprise plutôt qu’une autre (71 % des réponses), loin devant l’équilibre de vie et la localisation géographique (respectivement 37 et 32 %). Il ne faut pas non plus négliger les avantages sociaux, qui, contrairement aux salaires, peuvent être davantage personnalisés. Les recherches de Rogers’Gray démontrent que 40 % des travailleurs se veulent plus fidèles à l’entreprise si « leurs options d’avantages sociaux étaient personnalisées pour répondre à leurs besoins individuels ».

3) L’équilibre vie privée et vie professionnelle

Un employé continue également de travailler pour une même entreprise parce qu’elle y trouve son compte dans sa vie privée et sa vie professionnelle. Le même sondage de Robert Half précité met le bon équilibre vie privée/vie professionnelle dans le top 3 des principales motivations pour rester dans une entreprise.

Il s’agit d’abord d’avoir du temps pour s’occuper de sa vie privée. C’est la raison pour laquelle, le travail à distance ou les mesures comme la mise en place d’une semaine de 4 jours sont aujourd’hui tellement sollicités. Mais il s’agit aussi de séparer de manière « claire et bien distincte » la vie privée et la vie professionnelle, comme le confirme l’étude « Révélez vos talents » d’Automatic Data Processing (ADP), faite auprès de 2500 travailleurs français.

4) Les possibilités de développement professionnel ou personnel

Quatrièmement, les salariés restent souvent au sein de leur entreprise parce qu’ils ont des perspectives. Avoir des perspectives permet d’éviter la routine et de se projeter. Cette aptitude à se projeter sur plusieurs années en avant, favorise l’engagement.

Il s’agit, d’une part, des perspectives d’évolution de carrière. Un rapport du Pew Research Centre dévoile que 63 % des employés ont quitté leur emploi parce qu’ils manquaient d’opportunités d’avancement. Les personnes de la jeune génération, en particulier, ne se voient pas faire la même chose toute leur vie. Elles veulent évoluer et grandir professionnellement. Les entreprises qui arrivent à proposer un plan de carrière à leurs salariés sont donc plus susceptibles de les retenir.

D’autre part, il s’agit des opportunités de développement personnel et notamment, la possibilité d’apprendre « autre chose ». Une étude Deloitte a indiqué que les organisations qui privilégient une forte culture d’apprentissage ont « des taux d’engagement et de rétention de 30 à 50 % plus élevés ».

5) L’intégration horizontale et verticale

Un salarié intégré est celui qui connaît son rôle, sa place dans l’organisation et qui est familier avec le processus et l’environnement de travail. Ce salarié sera plus engagé et fidèle à l’entreprise que celui qui doute encore. D’après une analyse de Zippia, de solides programmes d’intégration des employés réduisent le taux de roulement d’environ 31 %.

À l’horizontal, une bonne intégration signifie avoir des pratiques qui encouragent la collaboration et le travail d’équipe. Elles créent l’esprit de camaraderie et le sentiment d’appartenance. D’après une étude de BetterUp Labs, lorsque la relation entre collègues est faible, l’intention de démissionner était 313 % plus forte.

À la verticale, une bonne intégration est matérialisée par une communication ouverte entre l’employé et la direction. Il s’agit d’écoute et de transparence, qui vont fonder une relation hiérarchique saine et confiante. Cette qualité de relation est un « facteur majeur de rétention d’employés », selon le rapport « State of the American Manager » de Gallup.

6) La sécurité, ainsi que la stabilité de l’emploi

Il est vrai que les milléniaux n’ont plus fait de la sécurité et de la stabilité leur principale motivation pour occuper un poste. Toutefois, la crise du coronavirus a fait remonter à la surface ces préoccupations. Ainsi, aujourd’hui, un bon nombre d’employés reste engagé vis-à-vis d’une entreprise parce qu’elle lui offre la stabilité et la sécurité de l’emploi. C’est ce que révèle une enquête menée par Paychex et Executive Networks. 46 % des employés ont cité la sécurité d’emploi comme l’un des principaux facteurs qui font qu’ils restent au sein d’une entreprise.

7) Des valeurs fortes et communes, se manifestant dans la culture d’entreprise

Enfin, les salariés restent au sein de leur entreprise parce qu’ils partagent les mêmes valeurs, mènent le même combat. Une enquête menée par Right Management à l’échelle mondiale montre que « parmi les 91 facteurs possibles, l’engagement personnel envers les valeurs fondamentales d’un employeur est le principal moteur de l’engagement des employés ». Glassdoor a aussi fait un constat supplémentaire : 56 % des salariés pensent que la culture d’entreprise et les valeurs qu’elle défend en même temps, sont plus importantes que le salaire (66 % des Milléniaux). A contrario, 71 % rechercheraient directement un nouvel emploi si la culture de leur entreprise se détériorait.

Ainsi, les entreprises qui disposent d’un ensemble tangible de valeurs attirent et retiennent davantage les talents. Ces valeurs doivent se faire ressentir dans le quotidien de l’entreprise, de la prise de décision à la conduite de la stratégie marketing et bien sûr, à l’administration des ressources humaines.

 

En résumé, ce n’est souvent pas un seul facteur à lui seul qui permet d’engager et de retenir un salarié. L’environnement et les conditions de travail prises dans leur globalité forment un système, que tout responsable RH doit savoir correctement administrer. La politique de rétention d’un talent commence d’ailleurs au moment du recrutement et plus fortement, à l’onboarding. Collaborer avec une plateforme de recrutement qui garantit son travail jusqu’à cette étape, comme Hunteed, sera déjà un premier pas en faveur de la fidélisation de vos employés.

Jean-Ghislain de Sayve

ParJean-Ghislain de Sayve

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