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Taux de turnover des employés : quel serait le chiffre idéal ?

Rédigé par L'équipe Hunteed | 02 février 2021

Taux de rotation, taux de roulement, taux de fidélisation, taux de rétention, turnover : autant de noms attribués à ces indicateurs qui montrent combien d’employés quittent ou restent dans l’entreprise au cours d’une année. Il revient à tout Responsable des Ressources Humaines d’en faire le suivi. Toutefois, dans ce suivi, existe-t-il une norme, une valeur que chaque entreprise ne devrait pas dépasser ? Il existe bel et bien une moyenne au niveau national, mais dans la pratique, cette moyenne est loin d’imposer le taux idéal par entreprise. Chacune d’elle a son cas particulier, justifiant ou non un taux de rotation élevé et un taux de fidélisation faible.

Les chiffres sur la moyenne nationale

En France, l’INSEE a sorti le taux de rotation moyen. Il est de 15 %, tous secteurs d’activités confondus. 

À moins de 5 %, on considère donc que le taux de rotation d’une entreprise est très faible. Il est faible entre 5 et 10 % et est moyen jusqu’à 15 %. Au-delà, il est considéré comme élevé.

Toutefois, l’INSEE émet lui-même un bémol. Il affirme que ce taux est plus élevé dans certains secteurs plus que dans d’autres. Il en est ainsi du secteur du commerce, des nouvelles technologies et de la prospection dont le taux de rotation peut aisément dépasser les 50 %.

Calculer et interpréter son taux de turnover et de fidélisation

Définitions 

Le taux de rotation (ou turnover) est le rapport entre le nombre de départs de l’entreprise durant une période donnée et l’effectif moyen

Par opposition, le taux de fidélisation est le rapport entre le nombre d’employés restés dans l’entreprise durant la même période et l’effectif moyen.

Taux de turnover et de rétention faible ou élevé ?

Par rapport à la moyenne nationale, on aurait tendance à dire que tant que ce taux demeure à 15 %, la situation n’est pas critique. En fait, ce serait ne pas comprendre l’environnement transversal des ressources humaines. En effet, beaucoup d’éléments peuvent justifier un taux élevé tout comme beaucoup d’autres éléments peuvent incriminer un taux trop faible

A bien des égards, un turnover trop faible est le signe de la perte de vitesse de l’entreprise, qui se cache dans sa zone de confort. Elle fait preuve de moins de créativité, d’innovation et se passe de talents extérieurs qui l’auraient mené à grandir. Elle est routinière.

Les éléments à prendre en compte dans l’interprétation de son turnover

Il faut donc tenir compte d’un ensemble de paramètres avant de juger que son taux de rotation et de fidélisation n’est pas idéal. On note, en particulier, les paramètres suivants.

1. Le secteur d’activité de l’entreprise

Les activités saisonnières et celles qui ne requièrent pas des compétences pointues ont souvent un taux de roulement élevé. D’ailleurs, les chiffres au niveau national l’attestent. 

 

 

Il en sera de même si vous êtes dans le tourisme, où les CDD et les emplois saisonniers sont monnaie courante. Par conséquent, même si votre taux de rotation dépasse les 15 %, mais que vous êtes dans l’un de ces secteurs d’activités, vous n’avez encore aucune raison de vous en faire.

2. Les départs involontaires

Les promotions internes et les départs à la retraite ainsi que tous les éléments légaux justifiant un arrêt de travail peuvent influer sur le chiffre du taux de rétention des employés. Pourtant, il ne signifie en rien un mauvais management des ressources humaines. Par conséquent, si votre taux de rotation est de 20 %, mais que le quart résulte de départs involontaires, vous êtes donc dans la normale des 15 %.