Recruter adroitement

Les soft skills au cœur des recrutement en entreprise

 • Mis à jour le 20 décembre 2022

Voici ce à quoi ressemble une offre d’emploi type lorsqu’on regarde sur le “Profil requis :” « Le profil du candidat demandé est le suivant : Titulaire d’un Master en Ingénierie urbain ;

  • Maîtrise des outils informatiques liés à l’urbanisme comme l’imagerie 3D ;
  • Forte capacité d’adaptation et gestion de délais courts ;
  • Bonne communication et sachant travailler en équipe ;
  • Ayant le sens des responsabilités et du leadership ;
  • Créatif et faisant preuve d’imagination pour proposer des idées nouvelles … ».

   Les capacités demandées peuvent être scindées en deux :


 

 

Les capacités demandées peuvent être scindées en deux :

  • D’abord les compétences techniques, souvent consacrées par un certificat (ingénierie et maîtrise des outils). Elles sont également qualifiées de hard skills autrement dit les compétences démontrables.

  • Ensuite, les compétences humaines qui sont plus difficilement évaluables, désormais connues sous le nom de soft skills (les aptitudes plus personnelles comme la capacité de communication).

 

La proportion de soft skills demandée est nettement supérieure à celle des hard skills : Cela démontre que l’on accorde aujourd’hui une importance accrue aux facultés propres liées à la personnalité du candidat.

En effet, « 46% des nouveaux employés échouent au cours des 18 premiers mois et 89% d’entre eux échouent pour des raisons liées à l’attitude ». (Source : Etude du magazine Leadership IQ)

 

 

De ce fait, les recruteurs doublent de vigilance  à ce sujet et sont plus enclins à rechercher LE candidat qui aurait LA personnalité, plutôt que celui qui aurait tout simplement les qualifications techniques.

Avoir les soft skills adaptées à un poste est donc désormais un impératif pour le candidat qui veut trouver un emploi – tout comme il est le prérequis minimum pour les entreprises modernes qui veulent se démarquer, voire survivre.

Soft skills : que sont-ils ?

On distingue trois types de compétences :

  • Les hard skills qui peuvent être traduits en savoir-faire c’est-à-dire toutes les connaissances et compétences acquises au travers d’une formation ;
  • Les life skills ou littéralement compétence de la vie. Il s’agit de toute expérience acquise au cours de son parcours qui peuvent d’une manière ou d’une autre, servir (ex : aptitude à survivre en terre inconnue acquise chez les boy scouts) ;
  • Les soft skills qui font référence aux attitudes et traits de caractère. Ces compétences relèvent le plus souvent de l’intelligence émotionnelle et s’évaluent en fonction de la capacité comportementale d’une personne à affronter une situation donnée.

 

Exemples de soft skills :

Sans pouvoir être exhaustive, voici quelques exemples de soft skills nécessaires à la réussite d’une personne, notamment dans le monde du travail : communication, leadership, time management, sens de la répartie et des priorités, capacité à travailler en équipe, empathie, souplesse, curiosité, créativité, négociation, dynamisme, sens de l’écoute, …

 

Pourquoi vous préoccuper d’abord des soft skills ? 
5 Raisons :

1) Les hard skills sont inutiles sans les soft skills

Même si une personne excelle en comptabilité, par exemple, son excellence ne vaut rien s’il ne sait pas gérer son temps et n’arrive pas à produire les comptes en temps et en heure.

2) Les soft skills s’acquièrent plus difficilement

Une formation, un stage ou même quelques cours en ligne sont souvent suffisants pour corriger les lacunes d’une compétence technique. Les soft skills touchent à la personnalité de la personne : si elle n’a pas le trait de caractère en elle, il est plus difficile de le lui inculquer. En effet, se doter d’une attitude implique un effort conscient, une pratique ininterrompue, un engagement sans failles de la part du concerné.

3) Les soft skills sont indispensables pour les collaborateurs, mais aussi pour les clients

Collaborateurs et clients demandent tous la même chose : l’écoute, l’empathie, la pleine attention, la faculté à proposer des solutions efficaces et de manière rapide. Bien avant les compétences techniques, la faculté à faire partie de l’environnement de l’entreprise est donc prioritaire en amont. Les soft skills sont le garant sine qua non d’une capacité de travail optimale.

4) Les soft skills sont le garant de la survie de l’entreprise

Lorsqu’une équipe a un bon leader à sa tête et que ses membres communiquent constamment ensemble, la productivité et l’efficacité de l’entreprise est meilleure. Deux soft skills permettent donc à elles seules d’assurer de bons résultats. Par exemple, une société qui aurait une personne qui sait s’adapter et en même temps manager aura déjà son candidat pour ouvrir une filiale et transmettre la culture d’entreprise.

Plus encore, les soft skills telles que la curiosité, la créativité, l’éveil constant sont impératifs pour que l’entreprise parvienne à s’innover et réussisse à rester sur le marché.

 

Avantages à court et à long terme :

Dans tous les services et toutes les fonctions, les employés doivent améliorer leurs qualités relationnelles, notamment pour renforcer la dynamique et la cohésion d'équipe. Toutefois, cela n’est qu’une partie des compétences dites non-techniques qu’il est indispensable d’avoir en entreprise. Voici quelques avantages qui soulignent l'importance de perfectionner les soft skills au travail, à court et à long terme.

 

  • Stimuler la productivité au travail
  • Réduire les risques
  • Améliorer le service à la clientèle
  • Augmenter les ventes
  • Constituer une équipe plus forte
  •  Plus de confiance en soi, moins de stress
  • Améliorer la rétention des employés :

 

Les soft skills dans la pratique

Pour illustrer la pratique, voici quelques exemples de soft skills nécessaires par métier et la différence qu’il y a entre la génération X et les millenials.

Soft skills pour les cadres et les personnes décisionnaires en général :

  • Le leadership, charisme, impliquant l’aptitude à la communication et surtout à l’écoute
  • L’adaptabilité, agilité, créativité, sens du risque calculé, gestion de problèmes
  • Bienveillance, empathie – pour aider à faire progresser

Soft skills dans les tâches opérationnelles et ouvrières (souvent certaines personnes estiment que seules les hard skills sont nécessaires à ce niveau) :

  • Curiosité et créativité (aide à l’amélioration du système préétabli, ex : fabrique de vêtements)

 

Un métier en particulier : les soft skills nécessaires à un comptable

Souvent, ce métier n’est pas considéré comme impliquant une relation interpersonnelle, ni ne nécessitant des compétences autres que techniques. Pourtant, certaines compétences humaines font toute la différence :

  • L’adaptabilité pour que le comptable puisse passer d’un système à un autre, notamment avec l’e-accouting ;
  • La capacité de gestion du stress, car ce métier est connu pour particulièrement mettre les nerfs à l’épreuve ;
  • La capacité à travailler en équipe, pour que les finances de l’entreprise s’agencent avec le reste des activités de celle-ci.

Soft skills : Différence selon les générations

Les compétences humaines possédées et valorisées sont différentes d’une génération à une autre. En voici quelques exemples :

  • La génération des baby-boomers (née entre 1941 et 1961), considérée comme idéaliste prêche les valeurs familiales, l’union et la cohésion au sein d’un groupe et ont commencé à lier travail et vie sociale ;
  • La génération X (née entre 1961 et 1981), confrontée à une pénurie de travail est dynamique, proactive, réfute l’autoritarisme et requiert le leadership, concurrentiel et plus autocentré ;
  • La génération Y (née entre 1981 et 1999) qui s’est développée en même temps qu’internet est plus émancipée, exigeant vis-à-vis de l’emploi (les employeurs doivent aussi se démarquer), créative, critique et cherche à casser la routine.

 

Comment se concilient les softs skills entre les générations ?

Au vu de ces différences, il est donc tout à fait possible de voir des conflits de générations dans le milieu professionnel. Les soft skills étant directement rattachés à l’attitude d’une personne, ignorer ces différences pourrait s’avérer dangereux pour le bien être de l’environnement social.

Cependant, ces traits de caractère propres à chaque génération peuvent aussi être considérés comme complémentaires :

  • Les baby boomers peuvent coacher les plus jeunes grâce à leur expérience et leur esprit de cohésion et d’appartenance.
  • La génération X peut dynamiser la productivité au sein d’une entreprise.
  • La génération Y apporte du renouveau et de l’innovation.

 

Ce qu’il faut pour que la formule réussisse, c’est  un environnement et des formations pour encourager le respect mutuel et l’empathie au sein du groupe. Il faut faire comprendre que les différences existent et qu’elles sont une richesse – comme le confirme Robert Quillent en disant : Le débat est un échange de connaissances, et la dispute un échange d’émotions.”

Lire notre article sur les attentes des millenials

 

Comment évaluer les soft skills en entretien ?

Les soft skills sont donc essentiels. Cependant, les détecter et s’en assurer lors d’un recrutement s’avère plus difficile. En effet, une simple « bonne réponse » à une question posée ne garantit pas l’effectivité du trait de caractère recherché.

Les outils traditionnels tels qu’une interview avec des questions standardisées ont démontré leurs limites. D’autres outils tels que les jeux de simulation en lieu réel de travail valent chers et les retours sur investissement ne sont pas garantis.

 

Outil grille :

Aussi, l’outil grille est utilisé par beaucoup de recruteur car il s’agit d’un système simple et pourtant efficace. Il s’agit de lister les qualités que l’employeur requiert pour un poste – et de le faire avec précision. Ensuite, la grille est reprise dans chaque fiche de notation attribuée à un candidat.

Un test préalable à l’entretien et conforté par ce dernier est nécessaire afin de pouvoir octroyer les notes « – », « + », « ++ » ou « +++ ». Pour ce faire, des questions plus pratiques et précises peuvent être posées.

Par exemple on pourra présenter les questions comme suit :

  • Pour l’esprit d’équipe : « Vous êtes le seul qui soit en désaccord avec la décision de toute l’équipe. Que ferez-vous ? » ;
  • Pour le leadership : « Un membre de votre équipe quitte le groupe, suivi d’un autre. Comment réagirez-vous ? » ;
  • Pour l’empathie : « Un nouveau venu est exclu par le reste de l’équipe. Interviendrez-vous ? » ;
  • Pour l’art oratoire, il s’agira non pas de questions mais de faire en sorte que le candidat ait à témoigner de son habileté à parler. Le film “Le Loup de Wall Street” donne un exemple édifiant, qu’il sera possible de reprendre au cours des entretiens : en l’espèce, il s’agissait de faire vendre un crayon en 4 à 5 phrases.

Comment développer les soft skills dans une équipe déjà en place ?

Il arrive souvent que dans une équipe déjà constituée, certaines soft skills manquent ou que l’on se soit trompé sur les capacités d’une personne. Il est également possible qu’un candidat se rende compte qu’il lui manque certaines aptitudes alors qu’il a déjà décroché le poste. Le travail pour développer une soft skill est certes ardu, mais il demeure possible.

  • Des bonnes pratiques au quotidien : il faut favoriser la culture du feed-back, casser la routine, laisser prendre des décisions (ou en prendre), récompenser l’effort ;
  • Des formations orientées « soft skills » : il pourra s’agir d’une séance de formation en développement personnel, de formations spécifiques à chaque soft skill que l’on veut développer , de trainings théâtraux, ou d’avoir recours à un soft skill manager ou coach.

 

Le soft skills "manager" ou "coach" c’est quoi ?

Il s’agit d’avoir recours à une personne externe, experte dans le domaine, qui se chargerait d’assister individuellement une personne pour posséder les soft skills en question – ou un groupe, limité en nombre de personnes.

Ce coaching vise à :

  • Définir les objectifs que la personne ou le groupe veut atteindre ;
  • Lister les soft skills qu’il faut corriger pour atteindre ces objectifs ;
  • Programmer et organiser un module d’ateliers sur plusieurs semaines avec des cours théoriques et des mises en pratique.

Quel type de poste coacher ?

Il n’y a pas de service spécifique qui devrait bénéficier d’un coaching en soft skill : l’équipe de la RH, les commerciaux, le dirigeant ou même les ouvriers peuvent en bénéficier. Il faut plutôt faire une approche par « besoin », c’est-à-dire déterminer quel part de l’entreprise requiert une remise à niveau des compétences humaines.

 

Comment évaluer le retour sur investissement d’un coaching en soft skills ?

Les retours sur investissements peuvent être palpables et s’évaluent comme n’importe quelle autre formation qu’une entreprise fait faire à ses salariés :

  1. Une évaluation en fin de formation pour déterminer le niveau de satisfaction des apprenants ;
  2. Une évaluation sous forme de test ;
  3. Une évaluation de la réalité des compétences acquises sur le terrain (par le moyen des scores de performance, l’amélioration de l’ambiance de travail, les retours des clients,…)

Une évaluation des retours sur investissement chiffrée ou non, calculée par rapport aux besoins initiaux de l’entreprise (avant la formation).

Exemple : Une meilleure communication entre le responsable production et marketing a eu un impact sur la pertinence d’un contenu sur le site web, calculé à partir du taux de conversion enregistré sur le site à la suite de ce changement. Le soft skill développé au départ était essentiellement centré sur la communication.

 

Les atouts de Hunteed en Soft Skills

Hunteed est une plateforme digitale de recrutement de cadres. Cette solution vous permet de publier vos offres à destination d’une communauté de consultants en recrutement, spécialisés dans divers domaines de compétences. Les consultants en recrutement sont chargés de trouver les bons candidats pour votre entreprise, selon vos propres critères que ce soit en hard skills ou en soft skills.

En termes de soft skills, Hunteed possède les atouts suivants :

  • Les consultants en recrutement sont spécialisés par métier. Ils connaissent les soft skills nécessaires à un poste et savent les repérer ;
  • Hunteed travaille étroitement avec les entreprises qui recrutent : une équipe en interne est dédié à l’accompagnement et au suivi régulier des clients pour permettre d’orienter les consultants en recrutement selon les besoins ;
  • Hunteed exige de ses consultants en recrutement partenaires que les candidats présentés aient été rencontrés et qualifiés pour le poste en question.