Candidat, Digital, Recruter, Conseils d'expert

Comment réussir la fidélisation de vos employés ?

Certains affirment que remplacer un salarié coûterait presque 6 à 9 mois de son salaire, si l’on combine les dépenses liées au recrutement, à l’onboarding et aux formations nécessaires pour intégrer le nouveau salarié dans l’entreprise.

Quand on sait que les connaissances et l’expérience acquises par un employé à un poste sont un véritable capital au service de l’entreprise, la fidélisation des employés est cruciale. Donc, comment faire en sorte de fidéliser au mieux ses salariés ? Dans beaucoup d’entreprises, les managers pensent que cela coûte cher. Certes, certaines méthodes de fidélisation d’un employé comme l’amélioration de sa rémunération sont un investissement pour l’entreprise. Toutefois, il faut savoir que fidéliser un salarié ne nécessite pas toujours des fortes dépenses. D’ailleurs, même s’il y en a, elles ne valent jamais le temps nécessaire pour un nouveau recrutement, ni les coûts qui y sont attachés.

Fidéliser en répondant aux besoins de ses employés

À la question « comment réussir la fidélisation de vos employés », nous répondrons tout simplement qu’il faut satisfaire leurs besoins. Pour cela, la pyramide de Maslow catégorisant les besoins, peut être prise pour base.

De manière pratique, il convient donc de déterminer à quelle échelle de la pyramide se trouve chacun de vos employés afin de déterminer la stratégie de fidélisation correspondante. Tenez compte du fait que le besoin en bas de la pyramide n’a pas forcément à être totalement assouvi avant qu’un employé ait un besoin un peu plus haut dans la pyramide. De plus, le besoin n’est pas figé. Il faut également suivre l’évolution de leurs besoins dans la hiérarchie de Maslow afin d’adapter corrélativement votre stratégie de fidélisation.

Comment réussir la fidélisation de vos employés 2

1. Besoins physiologiques : la fidélisation par la rémunération

43 % des employés sont prêts à changer de travail, d’entreprise, pour un salaire 10 % supérieur à celui qu’il reçoit. (Source : étude Tiny Pulse)

Par conséquent, la rémunération est à la base même de la fidélité d’un salarié à l’entreprise. Pour le salaire de base, il faut prendre en compte le niveau général des salaires pour le même poste à l’échelle locale ou nationale. Il faut bien sûr considérer la rémunération proposée par la concurrence.

Par contre, il ne faut pas oublier de rémunérer les efforts particuliers et la performance. Estimez-vous que le travail fourni par votre employé est important pour l’entreprise ? À quel point ? Offrez une prime de performance en conséquence. Les avantages en nature sont également une option : des actions au sein de l’entreprise, des bons et tickets cadeau, etc. Par contre, pour être pertinents, les avantages en nature doivent correspondre à une attente des salariés.

2. Besoins de sécurité : la fidélisation par la stabilité de l’emploi

La stabilité au sens de l’emploi fixe, a perdu de son importance avec la génération des millénaux. La flexibilité et la faculté de travailler n’importe où et quand on veut sont devenues de réelles tendances. Mais ce n’est pas pour autant que le besoin de sécurité a disparu. Il revêt juste d’autres dimensions actuellement.

Sécurité de l’emploi signifie aussi une garantie d’une évolution de carrière. Par conséquent, l’employeur qui est capable d’offrir une visibilité sur le moyen et long terme à un employé s’assure sa fidélité, quand bien même il y aurait toujours des aléas à la réalisation de la perspective envisagée. Partagez les plans de l’entreprise avec le salarié et soyez transparent sur son rôle futur et ses « contrats » dans ce schéma.

Le sondage Tiny pulse, évoqué ci-dessus dévoile que lorsque la perspective d’évolution n’existe pas ou est floue, l’emploi n’est plus attractif, car il n’offre pas suffisamment de sécurité.

3. Besoins d’appartenance : la fidélisation par la construction d’une équipe

D’après France Loisir « le sentiment d’appartenance crée la fidélité ».

Aussi, pour fidéliser vos employés, il faut créer des liens entre eux, et entre vous et eux. La création d’une véritable communauté au sein de l’entreprise transforme « les objectifs de l’entreprise » en « nos objectifs ». Quand bien même la rémunération peut être inférieure à celle des autres, cette foi en l’unité de l’entreprise joue un rôle important. .

La fidélisation des employés passe donc aussi par des séances d’animation diverses et de teambuilding. Ils auront pour objet le partage, le travail de la communication, la résolution des cas conflictuels éventuels. Ils permettront aussi à tout un chacun de mieux se connaître. Enfin, ces séances seront l’occasion de travailler sur la motivation de l’équipe.

4. Besoins d’estime : la fidélisation par l’écoute et la reconnaissance

Toujours d’après le sondage Tiny pulse, « les employés écoutés sont 4,6 fois plus responsables, voulant donner le meilleur de leur personne ». Ils seront plus fidèles à l’entreprise.

De plus, lorsqu’un employé quitte son emploi, il veut souvent rompre avec son manager plus qu’avec le travail lui-même.

C’est dire, en fait, que la qualité de la relation employeur-employé y est pour beaucoup dans la fidélité de l’employé à l’entreprise. Il en est surtout ainsi du « feed-back » des employeurs par rapport à un avis ou par rapport au travail du salarié. Sans forcément aller dans un cérémonial d’employé du mois ou de meilleur à un poste, une simple appréciation verbale, écrite, ou utilisant la messagerie interne de l’entreprise change énormément la donne. Ces gestes créeront un climat de confiance approprié pour que l’employé se sente proche et fidèle à l’entreprise.

5. Besoins d’épanouissement personnel : la fidélisation par le bien-être au travail et les possibilités de développement personnel

D’après une enquête réalisée par Glassdoor, 89 % des employés qui sont bien au travail recommandent volontairement leur entreprise.

Selon Tiny Pulse, les premières raisons d’une démission sont la recherche de meilleures opportunités, le désir d’apprendre quelque chose de nouveau, d’augmenter ses compétences et son autonomie et d’avoir plus de potentiel.

Le bien-être au travail ainsi que le développement personnel sont donc nécessaires pour réussir à fidéliser correctement son personnel. Bien que ce soit des concepts subjectifs et difficiles à définir, il y a certains éléments omniprésents dans la plupart des entreprises. Parmi les éléments améliorant le bien-être et contribuant au développement personnel du salarié, il y a :

  • l’équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle : 87 % des employés le considèrent comme essentiel d’après Glassdoor ;
  • l’absence, la limitation ou la possibilité d’évacuer le stress au sein de l’entreprise : présence d’une salle de sport, possibilité de faire une sieste, présence d’un conseiller indépendant en développement personnel … ;
  • l’aisance au travail : par exemple chez Whole Foods, l’absence de code vestimentaire obligatoire a suffi ;
  • des formations professionnelles régulières : ce fut le cas chez My Maid service aux USA ;
  • des stratégies de soutien envers l’employé ;
  • l’autonomisation progressive de l’employé.

Fidéliser ses employés en étant inventif et en respectant sa culture de l’entreprise

Pour fidéliser un employé, il faut donc savoir à quel stade de la pyramide se trouve ses besoins et agir en conséquence. Néanmoins, de nos jours, le marché de l’emploi est extrêmement concurrentiel. Aussi, la fidélisation passe aussi par la personnalisation et l’innovation. Aussi, quel que soit le besoin de l’employé que vous voulez satisfaire, soyez unique et respectez l’esprit de l’entreprise en le faisant.

Quelques exemples d'entreprises :

  • La société Scopely organise chaque semaine une séance sur les échecs de la semaine. C’est l’occasion pour eux d’évacuer le stress (bien-être au travail), de faire part de leurs avis sur les pourquoi et les comment (écoute), de constater l’existence d’un réel soutien au sein de l’entreprise (esprit d’appartenance) et de se sentir rassuré quant à son poste (sécurité). Cette démarche s’aligne à la politique d’encouragement des risques au sein de l’entreprise.
  • Netflix récompense ses employés les plus performants, non pas en bons ou en prime de performance mais avec des vacances pratiquement illimitées (rémunération, estime et développement personnel) ou des congés parentaux allant jusqu’à un an, payés (rémunération, sécurité et bien-être au travail).
  • Evernote témoigne de sa reconnaissance envers ses salariés en prenant en charge, une fois par semaine, le service de nettoyage à leurs domiciles. Ils font ainsi en sorte qu’il y ait moins de travail qui attend le salarié une fois arrivé chez lui, pour qu’il puisse profiter de vrais moments avec sa famille.

Quand commencer à fidéliser ses employés ?

Certains employeurs se trompent en pensant que la fidélisation d’un employé n’est nécessaire que lorsqu’il se sentira stagner dans son travail. Il est faux de penser que l’adrénaline et la curiosité entraînées par la prise d’un nouveau poste suffisent à rendre un salarié fidèle à l’entreprise.

Comment réussir la fidélisation de vos employés 1

20 % des employés nouvellement recrutés pensent déjà à quitter leur emploi. (Source : Étude de Mercuri Urval)

Cela est dû à diverses raisons possibles, dont principalement :

  • L’inadéquation de la personnalité du candidat à la culture de l’entreprise (dans 49 % des cas),
  • L’absence d’un processus d’intégration (dans 51 % des cas).

Par conséquent, la fidélisation des employés doit commencer dès la phase de recrutement lui-même, suivie de près par celle de l’onboarding. En donnant une base de rémunération convaincante, en décrivant les évolutions de carrière possibles au sein de l’entreprise, en affichant une image de marque employeur convivial, en remerciant correctement une candidature, en étant réellement à l’écoute du candidat – on le fidélise dès le début. L’onboarding fera le reste. D’après Glassdoor, un onboarding réussi dure environ 90 jours et permet d’assurer 82 % de rétention d’employés.

 

CONCLUSION

Pour réussir à fidéliser un employé, il faut donc un ensemble de stratégies destinées à assouvir ses besoins. Il ne faut pas non plus oublier d’évaluer à quel point les employés sont satisfaits de travailler auprès de votre entreprise et d’adapter la stratégie en fonction des causes de mécontentement éventuels. Rappelez-vous qu’il est plus rentable d’investir dans une politique de fidélisation que dans des démarches répétées de recrutement.

D’ailleurs, depuis le recrutement, il est préférable de travailler avec des experts – comme ceux que Hunteed, plateforme de recrutement en ligne, met à la disposition des entreprises. La stratégie de Hunteed en matière de recrutement est celle de s’assurer que le candidat s’adaptera à la culture de l’entreprise. Il prévoit, en outre, l’onboarding du candidat sélectionné et se porte garant de lui. Les coûts d’un éventuel recrutement en cas de désistement du candidat sélectionné sont à sa charge. 

Le collectif #i4emploi

Merci àLe collectif #i4emploi

En septembre 2015, les emplois de 32 salariés sont menacés par la fermeture de l’entreprise pharmaceutique Salem, implantée en Corrèze à Meymac. Un élu de la commune interpelle Alban Jarry sur Twitter pour donner de la visibilité à la recherche d’un repreneur. Ce financier et assureur, spécialiste en stratégies numériques, est aussi un influenceur reconnu (44 000 followers à ce jour). Il crée avec un noyau dur d’influenceur le hashtag #i4emploi. Mobilisation oblige, deux mois plus tard, la reprise de l’usine de Salem est ficelée avec engagement de maintien des collaborateurs à leurs postes. Le collectif a décidé entre temps, au bout d’un mois à peine, de faire du hashtag #i4emploi un projet altruiste durable. D’une équipe de départ constituée d’une quinzaine de personnes, ce sont rapidement des centaines de comptes qui adoptent le réflexe. Côté viralité : en 24 heures, les profils #i4emploiR sont exposés à 486 000 followers uniques et génèrent 3 millions d’impressions. En un an 540 candidats ont été mis en lumière. 102 personnes accompagnées ont retrouvé un travail, grâce au RT ou à l’effet dynamisant de l’exercice.