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KPIs du recrutement : pour mesurer quoi et comment ?

Rédigé par L'équipe Hunteed | 29 août 2016

Si le recrutement touche à l’humain, c’est pour autant une activité objectivable qui se prête à la mesure. Les indicateurs de performance — ou Key performance indicators (KPIs) — traditionnels sont liés à des quantités et des volumes. Ils en disent déjà long sur l’efficacité du processus de recrutement et les coûts alloués. Mais ils ne suffisent pourtant pas. L’enjeu est d’évaluer le coût global du recrutement, comme celui du non recrutement, pour le mettre en perspective avec la performance du nouveau collaborateur.

 

Des KPIs historiques du recrutement avant tout opérationnels

Des critères quantitatifs de suivi sont déjà largement utilisés par les cabinets de recrutement ou les équipes internes dédiées. Ce qui est fréquemment mesuré ?

  • Le nombre de CV reçus pour un poste,
  • Les sources des candidatures,
  • Le nombre de candidats rencontrés,
  • Le nombre d’entretiens menés,
  • Le temps écoulé entre l’expression du besoin et l’intégration de la nouvelle recrue,
  • Le taux de conversion entre le nombre de CV et de candidats ou encore de candidats retenus par rapport à ceux présentés.

Tenir à jour avec précision un tableau de bord est une démarche utile pour analyser objectivement le processus de recrutement. Si tous les indicateurs ne sont pas nécessaires, ceux choisis doivent être tracés avec une minutieuse régularité.

Les consultants en recrutement et les recruteurs sont principalement évalués sur la base de ces critères, relativement simples à suivre. Ces données sont souvent extraites du système d’informations des ressources humaines (SIRH) ou du système de gestion des candidatures (ATS) utilisé par l’entreprise.

 

De nouveaux critères quantitatifs

Deux autres critères renvoient plus particulièrement à la capacité de l’entreprise à transformer le processus de recrutement en intégration effective.

  • Le temps moyen entre le dernier entretien et la proposition de poste,
  • Le pourcentage des propositions acceptées par les candidats.

Ces derniers KPIs ouvrent la voie à une évaluation de la qualité, à proprement parler, d’un recrutement. Ce qui permet de passer d’une vision tactique à une vision stratégique.

La pertinence des indicateurs de performance traditionnels est en effet remise en cause dans un monde digital où les profils viennent de plusieurs sources et où les extrêmes s’affirment : des flots de CV d’un côté, des déserts de l’autre. Ces KPIs traditionnels ne sont de ce fait plus toujours si faciles à interpréter.

On observe en Angleterre un mouvement par lequel les agences de recrutement se renouvellent sur la question en allant des critères plus qualitatifs.

 

Vers une stratégie de coût et de qualité

On pourrait penser au premier regard que la donne change également en France. Le recrutement y est de plus en plus perçu comme une activité stratégique et un véritable investissement. Le terme de talent acquisition manager apparaît dans le vocabulaire et remplace le responsable recrutement, comme le souligne un article publié sur le site Link Humans. Les salaires des recruteurs progressent et les services recrutement se transforment dans le contexte digital. Pourtant cabinets de recrutement et recruteurs évaluent encore trop souvent leur travail à partir des critères purement tactiques évoqués précédemment.

Les critères qui vont prendre de l’importance et illustrer le virage stratégique du recrutement sont le coût et la qualité. Ces deux derniers sont stratégiques et dans les tendances de recrutement.

  • Ils parlent d’argent et d’investissement,
  • Ils renvoient à une perspective durable,
  • Ils ne se concentrent pas sur les processus, mais sur une vision plus globale de l’acquisition et de la gestion des talents.