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Prise de références durant un recrutement, que dit la loi ?

Rédigé par L'équipe Hunteed | 02 juin 2020

Avant de recruter un collaborateur, on souhaite s’assurer que cette personne possède réellement les compétences qu’elle prétend et pour lesquelles on la recrute. Pour s’en assurer, la prise de références s’avère être une bonne solution pour éviter de faire erreur de recrutement. Beaucoup d’entreprises prône cette pratique afin de minimiser les risques de mauvais recrutement. Mais attention, il existe des limites imposées par la loi qu’il ne faut pas dépasser lorsque vous procédez à une prise de références.

Pourquoi faire des vérifications des antécédents ?

Pour éviter les fausses informations

Une étude a révélé que plus de 65% des CV contiennent de faux renseignements, soit sur l’expérience professionnelle, soit sur le parcours scolaire, soit sur les deux à la fois. Cette étude révèle aussi que 91% des candidats présentant un tel CV affirment que ce n’est pas grave de mentir à ce sujet car après tout, les entreprises leur mentent aussi (Source : huffingtonpost.fr). Se fier de manière aveugle à ce qui figure dans un CV est donc malheureusement impossible et il vaut mieux tenter de vérifier les points les plus importants. En outre, certains candidats mettent des proches en tant que personne disponible pour une prise de références, ce qui peut impacter l’objectivité recherchée.

Pour en savoir davantage sur le candidat

Mais même si les candidats les plus compétents n’ont généralement pas de raison particulière de mentir sur leurs parcours, ni sur leurs référents, vous pourriez être tenté d’en savoir plus sur certaines de leurs réalisations concrètes ou sur leurs personnalités par exemple.

Quoi de mieux dans ce cas qu’obtenir un retour objectif d’un ancien collaborateur, de préférence d’un précédent supérieur hiérarchique, qui pour répondre à vos interrogations, voire permettre à vos doutes de s’estomper.

Pour éviter de grosses pertes financières

On estime qu’un recrutement raté représente un coût de plusieurs dizaines de milliers d’euros à une entreprise. Les chiffres sont encore plus alarmants concernant les erreurs de recrutement d’un cadre. Mozart Consulting estime que le Taux d’Echec du Processus d’Ebauche (TEPE) représente un coût de 50 000€ à 100 000€ par recrutement raté.

Il est donc indispensable de garder ce chiffre en tête et de tout mettre en œuvre en amont pour garder son TEPE le plus bas possible.

Comment vérifier les antécédents dans le respect de la loi ?

Voici donc la liste des éléments à pouvant faire l’objet d’une vérification de pré-emploi qui soit réussie et légale.

1/ Bien vérifier les référents

Contacter un référent reste une étape cruciale des vérifications des antécédents et du processus de recrutement en général. Le principe n’est plus à présenter puisqu’il consiste tout simplement à contacter les anciens employés et/ou les supérieurs hiérarchiques du candidat. Ce qu’il faut retenir est que la loi interdit les prises de références sauvages. Autrement dit :

“Vous ne devez pas contacter une référence si le candidat concerné ne vous a pas donné son accord.”

En tant que recruteur, vous devez obtenir une autorisation écrite de la part du candidat concernant les prises de références. 

A l’issu d’entretien d’embauche qui se sont révélés positifs, vous pouvez en profiter pour demander à votre candidat une liste de référents avec lesquels vous pouvez prendre contact. L’idéal est de pouvoir contacter directement un ancien employeur ou d’anciens collaborateurs mais chaque candidat est libre de donner les référents qu’ils souhaitent, tant qu’elles font partie de son entourage. Par exemple, les jeunes diplômés ont tendance à lister d’anciens professeurs comme référents.

 

2/ Vérifier les diplômes

La partie scolarité est la plus falsifiée dans les CV. Les candidats savent que c’est le point que le recruteur aura le plus du mal à vérifier. Les référents ne peuvent généralement pas confirmer un certain niveau d’étude et les nouvelles technologies permettent de fabriquer des copies de diplômes très bluffantes. En général, les mensonges peuvent porter sur la réelle obtention d’un diplôme, les études suivies, sur le nom d’un l’établissement ou sur leur niveau de qualification.

Même si l’expérience professionnelle permet de se perfectionner à un poste, les diplômes et les formations requises restent souvent un prérequis sur de nombreuses offres d’emploi. Il est donc conseillé d’aller plus loin dans votre enquête. Il est toujours possible de se renseigner auprès de l’établissement indiqué car il s’agit souvent d’un institut de renom qui tient à sa réputation. Mais comme pour les références, l’autorisation du candidat est obligatoire.