Repere pour vous

Les 20 grandes tendances du recrutement à ne pas manquer en 2019

Tendance n°1. L’employeur doit savoir se vendre

Désormais, une entreprise est aussi une marque employeur. Une entreprise qui aura une bonne réputation en tant qu’employeur aura plus de chances de recruter les meilleurs candidats, tandis qu’une société ayant une mauvaise réputation d’employeur sera tout simplement boycottée.

Si en tout temps, ce fut toujours vrai, l’ère actuelle de la digitalisation a mené cette tendance à un tout autre niveau. En effet, l’e-réputation d’une entreprise est désormais vérifiable par divers moyens. De plus, la pertinence des informations est attestée par les divers algorithmes appliqués par les moteurs de recherche. Le pouvoir de trouver l’information est donc entièrement entre les mains du candidat.

Une firme quelconque ou à faible notoriété doit donc prendre soin de son image vis-à-vis de ses employés – ceux là-même étant ses ambassadeurs auprès du grand public et surtout, auprès des futurs candidats.

75% des employés font des recherches approfondies sur un recruteur avant d’émettre une candidature quelconque. (Source : Linkedin)

Prendre soin de sa marque employeur

Tendance n°2. Le recrutement doit être social

Depuis plusieurs années, le recrutement ne passe plus uniquement par les canaux traditionnels (presses, sites spécialisés sur le recrutement, …). Il faut dorénavant aller là où les candidats potentiels sont massivement présents, en l’occurrence les réseaux sociaux.

En 2019, cette tendance est confirmée. Il faut à présent aller sur les réseaux sociaux grand-public comme Facebook et Twitter, qui rassemblent chacuns des centaines de millions d’abonnés actifs, dont certains, potentiellement passifs pourraient s’avérer être la recrue adéquate. Les recruteurs doivent aussi savoir composer avec les réseaux sociaux professionnels tels que LinkedIn ou être attentifs aux sites, blogs et forums spécialisés pour « dénicher » le candidat idéal.

Notez :

63% des personnes de la génération des Millenials vont sur les réseaux sociaux tous les jours et une grande partie d’entre elles sont appelées à candidater à un emploi en 2019.

Aux Etats-Unis, 58% des candidats passent déjà par Twitter pour rechercher un emploi. (Source: Les Echos Magazines)

Le recrutement doit être social

Tendance n°3. Un recrutement efficace suit la stratégie de l’entreprise

A l’heure actuelle, efficience et efficacité président le recrutement. Comme le reste des domaines liés à l’entreprise du 21ème siècle, il faut faire vite en faisant mieux. Le recruteur doit donc d’abord s’enquérir des objectifs de la société ainsi que de sa feuille de route pour être en mesure d’opérer efficacement.  Les recrutements à faire, leurs typologies ainsi que leur timing et budget seront déterminés à partir de ces informations. Il est donc indispensable que le service des Ressources Humaines et en particulier son service de recrutement soit informé voire intégré dans les prises de décision stratégique de l’entreprise.

En Europe, seuls 38% des recrutements sont effectués en fonction des objectifs stratégiques de l’entreprise tandis qu’aux Etats-Unis, plus de 50% le sont.

Cette étude de « The Talent Forecast de Korn Ferry FutureStep » indique donc que des efforts restent à fournir.

Un recrutement efficace suit la stratégie de l’entreprise

Tendance n°4. Il faut privilégier la transversalité du recrutement

Selon Gartner, un organisme de recherche britannique :

Les recruteurs avouent que plus de 20% des recrues sont de mauvaises recrues – car les détails du profil n’ont pas été peaufinés avec les opérationnels du département de destination.

Un bon recrutement doit forcément impliquer à parts égales la personne chargée de recrutement et le département qui accueillera le candidat recruté. L’objectif est d’affiner les critères de sélection et de recruter LA personne qui sera compétente pour le département, avalisée par les opérationnels avec qui elle travaillera au quotidien et qui sont les mieux placés pour évaluer sa réelle motivation et de ses soft skills. Face à la pénurie de talents de ces dernières années, user de cette transversalité permet une économie de temps et force une efficacité certaine.

Privilégier la transversalité du recrutement

Tendance n°5. Il faut faire de « l’inbound recruiting »

Comme l’employeur doit savoir se vendre, il doit aussi faire du marketing de son recrutement. Il est question d’activer des leviers, autrefois propres au marketing à valeur commerciale, pour atteindre et convaincre des candidats là où ils se trouvent. Il sera alors  question de stimuler, de suivre et d’analyser les retombées ainsi que d’étudier les blocages qui empêchent la conversion ou plus précisément, la candidature d’une personne.

L’objectif est de porter à la connaissance du public votre existence en tant que recruteur potentiel (un public déjà ciblé), de stimuler sa considération et d’obtenir son intérêt.

Selon LSA (Lasuperagence), l’inbound recruiting engendre 50% du taux d’engagement sur les réseaux sociaux et 60% du trafic sur l’espace destinée aux recrutements sur le site d’un employeur.

L’inbound recruiting contribue à augmenter de 25% les taux de conversion, c’est-à-dire le taux de postulat à un poste selon Hubspot.

Faire de « l’inbound recruiting »

Tendance n°6. L’expérience utilisateur du candidat compte

Désormais, le candidat est comme un client. Il faut qu’il sente que le processus de recrutement est fluide afin de gagner sa confiance, de mettre les bases d’une relation transparente dès le début et de pouvoir le guider et l’éduquer par la suite. Il est nécessaire qu’il puisse facilement se renseigner, qu’il trouve aisément le profil de l’entreprise sur les réseaux sociaux et qu’il accède rapidement et sans interférence au site de l’entreprise donnée.

En effet, selon Kelly Services USA, 95% des candidats qui ont une bonne expérience utilisateur re-postuleront inévitablement et 55% d’entre eux parleront de leur expérience autour d’eux.

L’expérience utilisateur du candidat compte

Tendance n°7. Humaniser le recrutement est de mise

L’humanisation du recrutement est plus connue sous l’anglicisme « care candidate ». Elle ne signifie pas délaisser les outils digitaux de recrutement mais plutôt faire en sorte que les recruteurs se mettent dans la peau des candidats afin d’anticiper et de répondre à leurs besoins « humains ».

En 2019, il faudra donc faire preuve de bienveillance à l’endroit des postulants, leur donner les informations nécessaires chaque fois qu’il le faut et même les renseigner sur la situation de leur candidature. L’objectif est toujours de préserver l’image de marque de l’employeur et d’optimiser l’expérience du candidat au-delà du processus lui-même.

60% des candidats ont abandonné leur candidature parce que le système était trop compliqué. Dans le même temps, 35% des recruteurs n’ont jamais testé la manière dont on postulait aux offres de leur entreprise. Pire, seulement 8% des recruteurs pensent qu’un processus de recrutement compliqué fait fuir les candidats. (Source : CareerBuilder)

Humaniser le recrutement est de mise

Tendance n°8. Favoriser l’approche directe

65% des recruteurs affirment que les « talents » sont de moins en moins nombreux, rendant le recrutement de plus en plus difficile (Source : Jobvit)

73% des CEO d’industries diverses estiment qu’il est nécessaire d’approcher directement les talents (Source : IFOP et Monster).

Aussi, le processus de recrutement en 2019 doit permettre de faire la distinction entre les talentueux et les autres candidats, tout comme il doit distinguer ceux qui ont un réel intérêt pour le poste et l’entreprise (environ 36%) et ceux qui sont seulement à l’affût des annonces. Les recruteurs doivent donc garder en mémoire les sources de leurs candidatures et utiliser tous les outils à leur disposition, qu’ils soient digitaux ou issus d’un entretien pour qualifier leurs viviers de talents.

Tendance n°9. Le recrutement en 2019 fait appel à des outils d’automatisation

Aujourd’hui, il est important de ne pas passer trop de temps dans la sélection des candidats pour des raisons financières et d’efficacité. Il faut savoir faire bon usage des outils digitaux mis à la disposition des recruteurs comme les ATS (Applicant Tracking System) ou encore les logiciels de recrutement marketing. Ils impliquent donc d’utiliser des outils digitaux tels que des chatbots pour éliminer les candidatures qui ne sont pas pertinentes ou des services de matching qui élaborent un scoring, hiérarchisant les candidatures entre elles.

TalentPlug a déterminé à la suite d’un test que l’usage des outils d’automatisation du recrutement faisait gagner 14 jours aux recruteurs. C’est la raison pour laquelle seuls 34% des employeurs n’y ont pas encore recours actuellement.

Le recrutement en 2019 fait usage des outils d’automatisation du recrutement

 

Tendance n°10. L’entretien d’embauche se prépare et se structure

L’employeur doit aussi préparer l’entretien en établissant une checklist des questions à poser. Il doit déterminer le profil idéal et identifier les questions qui iront avec cet objectif. Pourquoi ? Parce qu’avec l’actuelle rareté des réels talents, la précision est plus que jamais de mise. Généralement, un entretien doit comprendre des questions brise-glaces, des questions d’ordre technique, comportemental et des questions de mise en situation. Une attention particulière devra être portée sur les « drapeaux rouges », les signes d’incohérence dans les réponses du candidat, notamment ceux qui pourraient fortement nuire à l’entreprise.

L’entretien d’embauche est d’autant plus important que 94% des postulants estiment que la personnalité du recruteur et sa façon de conduire les discussions influent inexorablement sur leur perception de l’entreprise.

Source : Etude réalisée par le cabinet de recrutement Robert Walters.

L’entretien d’embauche se prépare et se structure

Tendance n°11. Les références du candidat ont une grande importance

Le principe est le même que celui de l’e-réputation de l’entreprise ou de l’avis client. Un candidat qui aurait des références solides, attestées par des éléments autres que son CV doit être préféré aux autres.

Grâce aux médias sociaux et à la forte interaction interprofessionnelles qui y règne, un recruteur aura plus de facilités à obtenir des références à propos d’un candidat. Elle pourra notamment demander l’avis de tiers qui aura précédemment collaboré avec la personne candidate, avec l’autorisation préalable de celle-ci, bien évidemment.

88% des employeurs estiment aujourd’hui que la considération des références est le meilleur moyen d’améliorer la qualité du recrutement.

Source : Les recherches du Dr. John Sullivan

Les références du candidat ont une grande importance

Tendance n°12. Il faut développer une base de données des candidats potentiels

Le Big Data offre une réelle opportunité de facilitation des recrutements à l’entreprise qui saura la saisir. Grâce aux développement de nouvelles solutions de matching et de scoring, un recruteur dispose à présent d’outils capable d’effectuer un bon « sourcing » parmi l’ensemble des candidatures reçues par la société.

Le fait de concevoir une base de données de profils de laquelle on est capable d’extraire de manière simple et rapide une liste de CV ayant une correspondance sémantique ou contextuelle avec ses postes à pourvoir devient un réel avantage compétitif.

L’utilisation du big data dans les recrutements engendrerait un gain de productivité de l’ordre de 70% contre 7% seulement des recruteurs actuels qui savent faire du traitement de données. Le big data constitue donc l’avenir du recrutement – à commencer par l’année 2019 qui verra certainement ce pourcentage augmenté. (Source : Inventiv-it.fr)

Développer une base de données des candidats potentiels

Tendance n°13. Le savoir numérique est un critère inéluctable

De nos jours, toutes les tâches sont numérisées. On parle d’e-paiement, d’e-comptabilité, ou encore d’e-marketing. Toutes les personnes occupant une fonction au sein d’une entreprise doivent intégrer une connaissance minimum du monde digital si l’entreprise veut rester concurrentielle. Aussi, lors des recrutements en 2019, la connaissance et la maîtrise du numérique commenceront véritablement à devenir un critère de sélection des candidats (comme la maîtrise de la bureautique était un critère essentiel 15 années auparavant). Certains postes sont même numérisés : s’il y avait un choix à faire, les entreprises préfèreraient les webmarketeurs aux agents marketing de formation traditionnelle.

D’ailleurs, le recrutement dans le secteur du numérique connaît une hausse de 15% par année (toutes disciplines confondues), ne serait-ce qu’en France selon l’actualité de l’emploi Regionsjob.

Le savoir numérique est un critère inéluctable

Tendance n°14. Le recrutement est international

Mondialisation et globalisation sévissent dans tous les secteurs, y compris le marché de l’emploi. En 2019, cette tendance se confirme : la rareté des talents et l’exigence de l’excellence font que les recruteurs doivent aller au-delà des frontières pour trouver la recrue idéale. L’internationalisation du recrutement est devenue une règle et non une exception, en particulier pour les grandes entreprises et les start-ups High-tech.

Rien que sur LinkedIn, il y a 332 millions de candidats internationaux possibles (recensement en 2002) –soit une solution efficace à la pénurie des talents. (Source : Etude effectuée par H3O)

Le recrutement est international

Tendance n°15. Les vidéos prennent de la place dans les recrutements

Poussées par la tendance des recrutements à distance, les vidéos sont devenues des outils incontournables du recrutement et auront encore une place d’honneur en 2019. Il peut s’agir de CV Vidéo ou d’entretien par vidéoconférence sur Skype ou encore de réalité virtuelle ou augmentée. La réalité virtuelle peut servir à tester le candidat pour certains postes (exemple : un architecte), tandis que la réalité augmentée permettra une immersion du candidat au sein de l’entreprise (exemple : par le moyen des visites virtuelles des locaux de la société).

Ce type d’innovation plait aux candidats comme l’Armée britannique en a fait l’expérience. Elle a vu ses embauches augmenter de 66% à partir du moment où elle a introduit la réalité virtuelle dans son processus de recrutement. (Source : LinkedIn)

Les vidéos prennent de la place dans les recrutements

Tendance n°16. Le recrutement interne prend de l’ampleur

Parce que les talents se font rares, les employeurs préservent leurs acquis. Aussi, pour les postes jugées comme clés ou primordiaux, le recrutement interne prend le pas sur le recrutement externe. Il offre l’avantage de se tourner vers une personne dont la valeur a été prouvée et qui a déjà une forte adhésion à la culture de l’entreprise. Il pourra s’agir d’une promotion, d’une affectation sur un autre lieu de travail, d’une mutation dans un autre département ou tout simplement, la nomination temporaire à un poste. L’entreprise réalise ainsi une économie sur les coûts de recrutement, de formation et d’onboarding.

Le Panorama de la mobilité des cadres publié par Apec fait état de 21% des cadres qui ont connu des changements de fonction dans les entreprises (contre moins de 10% avant 2010).

Le recrutement interne prend de l’ampleur

Tendance n°17. Faire un mix entre freelances et employés à temps plein est conseillé

Il a été prouvé que les millenials apprécient de garder leur liberté et que cette décennie a constaté la hausse du freelancing.

Une étude menée par FreelancingHacks.com révèle que 43% des travailleurs américains auront migré vers le statut de freelance d’ici 2020.

2019 est donc une année décisive et les entreprises doivent considérer la possibilité de faire des recrutements temporaires ou continus de professionnels indépendants pour certaines tâches si elle veut disposer des meilleurs savoir-faire. Il faudra préalablement déterminer avec soin les missions à déléguer à un freelance et ceux qui seront exécutés en interne par des employés à temps plein.

Faire un mix entre freelancers indépendants et employés à temps plein est conseillé

Tendance n°18. Les soft skills ont une importance accrue

Pour limiter le taux du turn-over ou tout simplement pour s’assurer de la réelle compétence de la personne recrutée, l’importance des soft skills (les comportements) a dépassé celle des hard skills (compétence technique). Elles sont au cœur des critères de sélection, perçues autant au travers des outils digitaux que dans le cadre de l’entretien d’embauche.

Une étude de l’Association Américaine des Collèges et Universités a par exemple démontré que 93% des employeurs recherchent des employés aptes à avoir une pensée critique, à s’exprimer clairement et à résoudre des problèmes importants – même sous pression. Ce sont tous des soft skills.

Les soft skills ont une importance accrue

Tendance n°19. Le recrutement mobile est en hausse et sera l’avenir

Le mobile, les smartphones sont les outils stars de ces dernières années. La nécessité de produire du contenu adapté au format mobile, de responsive design ou encore la hausse de la conception et de la commercialisation des applications mobiles le prouvent. Pour être accessible à tous et favoriser l’efficacité de l’inbound recruiting, il faut donc que le recrutement puisse aussi se faire au moyen des smartphones. Les recruteurs doivent s’adapter et intégrer ce paramètre dans leurs moyens de recrutement.

En effet, 45% des personnes à la recherche d’un emploi font leurs recherches sur mobile tandis que 89% d’entre eux pensent que le mobile jouera un rôle primordial dans le futur du recrutement. (Source : The undercoverrecruitment.com)

Le recrutement mobile est en hausse et sera l’avenir

Tendance n°20. Le recrutement doit être conforme à la RGPD

C’était surtout la nouveauté de 2018, mais les sanctions infligées depuis sa mise en place ont conforté la nécessité de la mise en conformité à la RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données). Ainsi, les données sur les candidats doivent être traitées de manière transparente, dans le seul objectif du recrutement et conservées uniquement à cette fin, pour une durée définie. Elles doivent être sécurisées de manière à augmenter la confiance des candidats.

Une étude de Lever réalisée en 2018 révèle par ailleurs que 61% des professionnels du recrutement craignent que la RGPD impacte l’efficacité du recrutement, même s’ils attestent que leurs systèmes sont déjà conformes à ce règlement.

Le recrutement doit être conforme à la RGPD

Conclusion :

En conclusion, on peut dire que la tendance du recrutement en 2019 s’aligne avec la jeunesse des candidats potentiels. Ceux-là même qui sont hyper-connectés, qui sont avides de considération humaine et de libertés ont des critères spécifiques pour faire confiance à un employeur. Le recruteur doit, dès lors, œuvrer pour gagner cette confiance de sorte à pouvoir embaucher les meilleurs. Il doit utiliser tous les outils à sa disposition pour bien paraître aux yeux de la masse de candidats qui tient désormais les rênes du marché du travail face à la pénurie actuelle des compétences.

Hunteed est une plateforme digitale qui vous permettra d’entrer en relation avec une sélection de cabinets de recrutement en mesure de vous accompagner pour vos recrutement de cadres.